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En Chine, la panique gagne les villages qui instaurent leurs propres lois contre les malades

En Chine, la panique gagne les villages qui instaurent leurs propres lois contre les malades

Les autorités chinoises sont débordées par la propagation du coronavirus qu’ils ont tardé à prendre au sérieux. Le virus se répand extrêmement vite dans le pays notamment à cause de la mise en quarantaine tardive de la région de Hebei. Selon le maire de Wuhan, 5 millions d’habitants ou travailleurs ont rejoint les grandes villes avant la fermeture des routes et la fin des transports en commun.

Les villageois chinois, abandonnés par les autorités débordées, ont décidé d’appliquer leurs propres lois pour tenter d’échapper à la contamination. Des milices s’organisent pour empêcher les étrangers de passer ou séjourner dans les villages.

De nombreuses vidéos montrent les mauvais traitements contre les personnes originaires de la province de Hebei, foyer du coronavirus. Les internautes chinois partagent et s’indigent devant la maltraitance de leurs concitoyens. Sur plusieurs images, on peut voir des personnes se faire frapper parce qu’ils sont revenus de Wuhan ou séquestrées chez elles. Les habitants fixent des planches sur les portes des appartements où un membre de la famille revient de Wuhan.

«Cette famille vient de rentrer de Wuhan. Éloignez-vous d’eux », peut-on lire sur la porte de cet appartement.

Dans la province de Fujian, des images montrent des habitants qui s’en prennent aux forces de l’ordre. Ils refusent que les autorités rassemblent tous les patients potentiels de tout le comté dans leur village.

Idem à Hong Kong où les militants hongkongais ont mis le feu à des lieux qui devaient servir au traitement des patients touchés par le coronavirus. Certains manifestants accusent le régime de Pékin de laisser volontairement les personnes originaires de Wuhan rejoindre Hong-Kong. Des accusations sans aucun fondement mais qui alimentent la paranoïa et la haine contre Pékin.

Depuis lundi, les chinois en provenance de la province d’Hebei ne peuvent plus passer la frontière pour rejoindre Hong Kong. Ces dernières heures, les autorités ont décidé d’augmenter les mesures de sécurité en suspendant la moitié des vols en partance et en provenance de Chine. Six points d’accès portuaires vont être également fermés mais par pour les marchandises. 

Des mesures jugées trop tardives et insuffisantes pour les habitants d’Hong Kong qui craignent d’être touchés comme ils l’avaient été lors de l’épidémie du Sras de 2003 qui avait fait plus de 300 morts.

Dans un entretien accordé au journal The Epoch Times, Stephen Shiu Yeuk-yuen, chroniqueur politique, polémiste et réalisateur de films hongkongais, a évoqué une situation aussi grave que Tchernobyl. Il s’est appuyé sur une étude de la Faculté de Médecine de Hong Kong pour déclarer qu’il pourrait y avoir dans les prochains mois un à deux millions de personnes tuées par le coronavirus. Un chiffre qui jusqu’à présent n’a jamais été avancé par d’autres structures officielles.

Selon cet opposant au Parti Communiste chinois, le régime de Pékin craint que cela ne provoque l’effondrement du régime et se prépare à défendre onze villes prioritaires dont Hong Kong. Il a également accusé les autorités d’avoir fait plusieurs erreurs, notamment d’avoir caché la situation depuis plus d’un mois et d’avoir tardé à mettre en place une quarantaine.

L’entretien a été vu plus de 350 000 fois en seulement un jour.

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