L'Institut canadien du climat a déclaré jeudi les efforts du pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre « à plat » en 2024, et elle pourrait ne pas atteindre ses objectifs climatiques de 2030.
« Les tendances des émissions indiquent que l'objectif de réduction des émissions du Canada en 2030 est désormais hors de portée étant donné un affaiblissement de l'élan politique à travers le pays », a déclaré l'institut dans un communiqué accompagnant son dernier rapport de données sur les émissions.
En 2021, Ottawa s'est engagé dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre à 40% à 45% en dessous des niveaux 2005 d'ici 2030.
Les émissions du Canada ne sont restées que 8,5% en dessous des niveaux de 2005 en 2024, « à peu près le même niveau qu'ils étaient au cours de l'année précédente », ont montré les données.
« Les tendances des émissions montrent que les émissions du Canada sont sur la bonne voie pour être de 20% à 25% en dessous des niveaux de 2005 en 2030. Ce résultat est loin de l'objectif législatif », a écrit l'Institut.
Essentiellement, l'augmentation des émissions polluantes des secteurs du pétrole et du gaz annule les progrès modestes dans des secteurs comme l'électricité et les bâtiments, selon le rapport.
La déclaration a noté que le changement climatique rend les incendies de forêt plus grands, plus chauds et plus fréquents. La superficie totale consommée par les incendies de forêt au Canada jusqu'à présent dépasse cette année la taille de l'Autriche.
Depuis qu'il a juré en mars dernier, le Premier ministre Mark Carney a fait face à de fortes critiques de la part des écologistes et des organisations de défense des décisions climatiques.
Quelques heures après avoir pris ses fonctions, il a aboli la taxe sur le carbone pour les consommateurs, une politique climatique phare de son prédécesseur Justin Trudeau.
Il a également accéléré la construction de méga-projets industriels et des quotas de vente en suspension pour les véhicules électriques.
Carney a déclaré à plusieurs reprises qu'il voulait faire du Canada une «superpuissance énergétique», en utilisant à la fois des combustibles fossiles et des énergies renouvelables.


