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Les forces maritimes irrégulières de la Chine : avant-garde de la mer de Chine méridionale

Philippine Coast Guard personnel survey several ships believed to be Chinese militia vessels in Sabina Shoal in the South China Sea, in a handout photo distributed by the Philippine Coast Guard on 5 May and taken according to source on 27 April 2021., modified, Philippines Coast Guard, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?sort=last_edit_desc&search=china+maritime+militia+filetype%3Abitmap&title=Special%3ASearch&profile=advanced&fulltext=1&advancedSearch-current=%7B%22fields%22%3A%7B%22filetype%22%3A%22bitmap%22%7D%7D&ns0=1&ns6=1&ns12=1&ns14=1&ns100=1&ns106=1#/media/File:Philippine_coast_guard-COFTLDK4CRL5LFGQLAVIYGDEQE.jpg

Points clés à retenir

  • La Chine utilise des moyens militaires « irréguliers » tels que les garde-côtes chinois et la milice maritime pour promouvoir ses intérêts dans la mer de Chine méridionale et dans d’autres eaux contestées.
  • Les forces irrégulières sont composées d’éléments professionnels, semi-professionnels et amateurs, bénéficiant de divers degrés de soutien gouvernemental.
  • Des forces irrégulières peuvent être déployées dans un conflit interétatique en soutien à la marine de l’APL.

Les forces maritimes irrégulières chinoises, notamment les garde-côtes chinois, la milice maritime, les flottes de pêche en eaux lointaines (DWF) et les forces de l'ordre maritimes, sont des outils clés pour harceler les navires étrangers et faire valoir les revendications territoriales de Pékin, ainsi que ses revendications de droits de pêche, en particulier en mer de Chine méridionale. Opérant dans la « zone grise » entre les rôles civils et militaires, ces forces permettent à la Chine d’exercer une influence sans confrontation militaire directe, tout en maintenant un déni plausible. En s'appuyant sur ces forces, la Chine évite une escalade des tensions tout en compliquant les réponses diplomatiques, leur accordant ainsi un rôle crucial dans la promotion de ses ambitions territoriales dans les eaux contestées.

Pendant des années, la Chine s’est appuyée sur des « forces de seconde mer » non militaires, comprenant des agences civiles et chargées de l’application des lois, pour atteindre ses objectifs stratégiques tout en gardant une certaine distance avec Pékin. La Milice maritime chinoise (CMM ; également connue sous le nom de Milice maritime des Forces armées populaires) et la Garde côtière chinoise, bien qu'elles ne soient pas des organisations militaires de jure, mènent des opérations de type militaire telles que l'espionnage, la surveillance et le suivi des navires étrangers. Ils utilisent des méthodes telles que le suivi par satellite, les interceptions radio et l'enregistrement de position pour recueillir des renseignements sur l'activité maritime dans les eaux contestées, qui peuvent à leur tour être partagés avec la marine de l'APL. Avant leur absorption par les garde-côtes chinois en 2013, les services de surveillance maritime de Chine (CMS) et d'application des lois sur les pêches de Chine (FLE) ont joué un rôle clé dans la défense des revendications maritimes et halieutiques de la Chine, en particulier dans la mer de Chine méridionale, où la Chine n'a pas de droits de pêche légaux reconnus. en vertu du droit international.

Une brève histoire des opérations irrégulières en mer de Chine méridionale

La Chine revendique des droits historiques sur de vastes portions de la mer, chevauchant souvent les zones économiques exclusives (ZEE) d’autres pays. En 2000, le FLE occupe Mischief Reef, l’un de ces territoires contestés. Entre 2006 et 2008, le FLE et le CMS ont commencé à maintenir une présence dans toutes les eaux revendiquées par la RPC. Entre 2006 et 2012, la plupart des affrontements hostiles entre la RPC et des navires battant pavillon étranger ont été initiés soit par la Surveillance maritime chinoise (CMS), soit par l'application des lois sur la pêche chinoise (FLE). Ces forces étaient soutenues par la police maritime chinoise (CMP), une petite unité armée relevant de la Force de défense des frontières de la sécurité publique (PSBDF), responsable de la sécurité des frontières et de l'application de la loi maritime sous la tutelle du ministère de la Sécurité publique.

En 2013, la Chine a regroupé plusieurs organismes chargés de l'application des lois maritimes, notamment la Surveillance maritime chinoise (CMS), l'application des lois sur les pêches chinoises (FLE) et la police maritime chinoise (CMP), au sein d'une Garde côtière chinoise (CCG) unifiée. Depuis lors, la GCC et la milice maritime chinoise ont été des outils clés pour faire valoir les revendications territoriales de la Chine dans les eaux contestées. Malgré la décision de 2016 de la Cour permanente d'arbitrage de La Haye, qui a rejeté les allégations chinoises de la « ligne en neuf traits » comme n'ayant aucun fondement juridique au regard du droit international, la Chine a continué de faire valoir ses revendications par l'intermédiaire de ces forces irrégulières. Cette approche éloigne non seulement ses actions agressives de l’armée régulière, mais libère également la marine de l’APL pour projeter sa puissance au-delà des eaux côtières.

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