Une étude récente publiée dans Changement climatique démontre une baisse significative des niveaux atmosphériques d’hydrochlorofluorocarbures (HCFC), qui appauvrissent la couche d’ozone et contribuent au réchauffement climatique. Ces progrès sont le résultat du Protocole de Montréal, qui réglemente avec succès la production et l'utilisation de substances appauvrissant la couche d'ozone depuis 1987.
De nouvelles recherches indiquent une diminution des hydrochlorofluorocarbures (HCFC) dans l'atmosphère, confirmant l'efficacité du Protocole de Montréal dans la réglementation des substances qui nuisent à la couche d'ozone et contribuent au réchauffement climatique.
Des progrès significatifs dans la réduction des concentrations atmosphériques de produits chimiques nocifs pour la couche d'ozone terrestre ont été révélés par une nouvelle étude. Elle confirme le succès des réglementations historiques limitant leur production.
Les résultats montrent pour la première fois une baisse notable des niveaux atmosphériques de substances appauvrissant la couche d'ozone (SACO), appelées hydrochlorofluorocarbones (HCFC). Ces HCFC sont également des gaz à effet de serre nocifs, leur réduction devrait donc également atténuer le réchauffement climatique. L'étude a été dirigée par le Université de Bristol et publié dans la revue Changement climatique aujourd'hui (11 juin).
Réalisations dans le cadre du Protocole de Montréal
Le Protocole de Montréal a été adopté au niveau international en 1987 pour introduire des contrôles sur la production et l'utilisation des SAO, qui étaient autrefois largement utilisées dans la fabrication de centaines de produits, notamment des réfrigérateurs, des aérosols, des mousses et des emballages.
Les HCFC ont été développés pour remplacer les chlorofluorocarbures (CFC). Bien que la production de CFC soit interdite à l’échelle mondiale depuis 2010, la production et l’utilisation de HCFC sont toujours en voie d’élimination.

Cette photo montre la station Jungfraujoch du système intégré d'observation du carbone (ICOS) à haute altitude en Suisse, qui a été utilisée pour effectuer des mesures dans cette recherche. Crédit : Jungfrau.ch
Efforts en cours et perspectives d'avenir
L'auteur principal, le Dr Luke Western, chercheur Marie Curie à l'École de chimie de l'université, a déclaré : « Les résultats sont très encourageants. Ils soulignent la grande importance d’établir et de respecter des protocoles internationaux.
« Sans le Protocole de Montréal, ce succès n'aurait pas été possible. Il s'agit donc d'un soutien retentissant aux engagements multilatéraux visant à lutter contre l'appauvrissement de la couche d'ozone stratosphérique, avec des avantages supplémentaires dans la lutte contre le changement climatique induit par l'homme. »

Les mesures du satellite Copernicus Sentinel-5P montrent un trou dans la couche d'ozone en 2023 au-dessus de l'Antarctique. Crédit : Contient des données Copernicus Sentinel modifiées (2023)/traitées par le DLR
Impact sur le changement climatique et le succès du protocole
L’étude internationale montre que la quantité totale de chlore appauvrissant la couche d’ozone contenue dans tous les HCFC a culminé en 2021. Étant donné que ces composés sont également de puissants gaz à effet de serre, leur contribution au changement climatique a également culminé cette année-là. Ce maximum s'est produit cinq ans avant les prévisions les plus récentes. Même si la baisse entre 2021 et 2023 était inférieure à 1 %, cela montre néanmoins que les émissions de HCFC vont dans la bonne direction.
Le Dr Western a déclaré : « Leur production est actuellement progressivement abandonnée à l’échelle mondiale, la date d’achèvement étant prévue pour 2040. À leur tour, ces HCFC sont remplacés par des hydrofluorocarbures (HFC) qui n’appauvrissent pas la couche d’ozone et d’autres composés. En imposant des contrôles stricts et en promouvant l’adoption d’alternatives respectueuses de la couche d’ozone, le protocole a réussi à limiter les rejets et les niveaux de HCFC dans l’atmosphère.
Avancées en matière de mesure et de surveillance environnementale
Les résultats s'appuient sur des mesures de haute précision effectuées dans des observatoires atmosphériques répartis à l'échelle mondiale, en utilisant les données de l'Advanced Global Atmospheric Gases Experiment (AGAGE) et de la National Atmospheric and Oceanic Administration (NOAA).
« Nous utilisons des techniques de mesure très sensibles et des protocoles rigoureux pour garantir la fiabilité de ces observations », a déclaré le co-auteur, le Dr Martin Vollmer, spécialiste de l'atmosphère au Laboratoire fédéral suisse de science et technologie des matériaux (EMPA).
Le co-auteur, le Dr Isaac Vimont, chercheur scientifique à la NOAA aux États-Unis, a ajouté : « Cette étude souligne le besoin crucial d'être vigilant et proactif dans notre surveillance environnementale, en veillant à ce que d'autres gaz à effet de serre et appauvrissant la couche d'ozone suivent un chemin similaire. tendance qui contribuera à protéger la planète pour les générations futures.