La Chine est accusée de pratiquer des prélèvements forcés d’organes sur les membres de la communauté musulmane ouïghoure. Des accusations extrêmement graves portées à l’ONU par l’avocat Hamid Sabi.
Hamid Sabi a demandé à l’ONU d’enquêter sur les lourds soupçons qui pèsent sur la Chine autour de prélèvements d’organes sur la communauté musulmane chinoise et sur des membres du mouvement Falung Gong, interdit depuis 1999.
Un rapport de China Tribunal, groupe indépendant de juristes et chercheurs basés à Londres, aurait auditionné de nombreuses victimes sous couvert d’anonymat. Les accusations sont sérieuses et détaillées ce qui a poussé l’avocat à s’emparer de l’affaire.
China Tribunal pointe du doigt le temps extrêmement court nécessaire pour une transplantation (quelques semaines) dans un pays où le don d’organe est basé sur le volontariat. Selon les mêmes sources, ce sont 90 000 opérations qui sont réalisées chaque année soit 245 par jour. Un chiffre exceptionnelle très loin de celui donné par la Chine en 2016 (10 000 transplantations).
La Chine nie les allégations et assure que les règles de l’OMS sont respectées. Cependant, ce ne sont pas les premières accusations contre le pouvoir communiste en place, qui est également dans le collimateur des ONG des Droits de l’Homme pour avoir créé des camps de concentration où sont entassés 1,5 millions de musulmans chinois. Des preuves de plus en plus importantes sont apportées par des reporteurs sans que l’ONU ne se préoccupe de ces graves accusations.