Le président Trump aurait suggéré de faire tirer dans les jambes des migrants mexicains lors d’une réunion en mars avec ses conseillers de la Maison-Blanche dans le bureau ovale, a rapporté mardi le New York Times.
Le rapport du Times est basé sur des entretiens avec plus d’une douzaine de responsables de l’administration de la Maison-Blanche impliqués dans les événements de la semaine de la réunion. L’article est adapté d’un ouvrage à paraître des journalistes Michael Shear et Julie Hirschfeld Davis intitulé « Border Wars : Inside Trump’s Assault on Immigration ». Il sera publié le 8 octobre.
Des responsables ont expliqué au Times que Trump avait suggéré à ses conseillers lors de la réunion du Bureau ovale qu’ils devraient tirer dans les jambes des migrants pour les ralentir.
Les responsables qui se sont adressés au Times ont également rappelé que Trump suggérait souvent de fortifier le mur frontalier avec une tranchée remplie d’eau remplie de serpents ou d’alligators.
Trump voulait aussi « que le mur soit électrifié, avec des pointes sur le dessus qui pourraient transpercer la chair humaine », a rapporté le Times.
Lorsque les conseillers ont dit à Trump que certaines de ses suggestions étaient illégales, il se serait mis en colère.
« Vous me faites passer pour un idiot ! » a crié Trump, selon le Times, citant plusieurs officiels dans la salle. « J’ai fait ma campagne là-dessus. C’est mon sujet. »
La réunion était prévue pour 30 minutes, mais le Times a rapporté qu’elle a duré plus d’une heure. Parmi les fonctionnaires présents dans la salle figuraient Kirstjen Nielsen, alors ministre de la Sécurité intérieure, Mike Pompeo, secrétaire d’État, Kevin McAleenan, chef des douanes et de la protection des frontières par intérim, Mick Mulvaney, chef de cabinet par intérim, et Stephen Miller, conseiller à la Maison Blanche, selon le Times.
Ce jeudi, Donald Trump a contesté ces informations :
« Le presse essaye de vendre l’idée selon laquelle je voulais un fossé rempli d’alligators et de serpents avec des barrières électriques et des pics pointus à la frontière sud, a tweeté le président américain. Je suis peut-être dur sur la sécurité aux frontières, mais pas à ce point. La presse est devenue folle. Fake News! » a-t-il ajouté.