La deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 en Europe pourrait bien ne pas être la dernière. Selon le dernier avis publié par le Conseil Scientifique, il faut craindre «plusieurs vagues successives durant la fin de l’hiver» et au printemps prochain.
L’avis daté du lundi 26 et mis en ligne ce week-end prévoit « de nombreux mois avec une situation extrêmement difficile ». L’instance chargée de conseiller le gouvernement français s’inquiète d’une nouvelle vague dès la fin de l’année ou en début d’année 2021.
«Il est très difficile de prévoir combien de temps va durer la 2e vague, car cela dépend du virus lui-même, de son environnement climatique, des mesures qui vont être prises pour limiter la circulation du virus, de leur acceptation et donc de leur impact», écrit le Conseil scientifique.
«On peut faire une hypothèse d’une sortie de 2e vague en fin d’année ou début d’année 2021. Cette sortie devrait s’accompagner d’un retour de la circulation du virus à un niveau très contrôlé (5000 à 8000 nouvelles contaminations par jour maximum)», poursuit l’instance.
Le prolongement du confinement après le 1er décembre pourrait avoir un impact majeur pour l’économie. La période des fêtes en fin d’année est souvent une bouée d’oxygène pour certains secteurs d’activité comme les petits commerces.
Le Conseil scientifique a évoqué la possibilité d’ « une stratégie de type on/off », c’est à dire une alternative entre les périodes normales (avec des mesures barrières maintenues) et des périodes de confinement.
«Est-ce possible sur le long terme ? Les Français accepteront-ils une telle stratégie, est-ce viable économiquement ? Les questions sont posées et n’ont pas de réponses à ce jour», souligne toutefois le Conseil scientifique présidé par le Pr Jean-François Delfraissy.
L’autre stratégie pourrait être de « maintenir le virus à un taux inférieur » au seuil de 5 000 contaminations par jour, avec une politique de « suppression de la circulation virale ».
«Cette stratégie implique des mesures fortes et précoces à chaque reprise épidémique», juge le Conseil, selon qui elle est «la meilleure garante du maintien de l’activité économique».
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