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Boule de feu au-dessus du Pacifique : le satellite de l’ESA revient sur Terre (vidéo)

SciTechDaily

Le satellite ERS-2 de l’ESA, lancé en 1995, a conclu sa mission en rentrant dans l’atmosphère terrestre au-dessus de l’océan Pacifique Nord. (Concept artistique d’un satellite brûlant dans l’atmosphère.) Crédit : Issues.fr.com

Mission accomplie. Le deuxième satellite européen de télédétection (ERS-2) de l’ESA est rentré dans l’atmosphère terrestre au-dessus de l’océan Pacifique Nord. Le satellite est revenu le 21 février 2024 à 18h17 CET (17h17 UTC) entre l’Alaska et Hawaï.

ERS-2 a été lancé il y a près de 30 ans, le 21 avril 1995. Avec ERS-1, il a fourni des données à long terme inestimables sur les surfaces terrestres, les températures des océans, la couche d’ozone et l’étendue des glaces polaires qui ont révolutionné notre compréhension de l’environnement. Système terrestre.

La rentrée d’ERS-2 était « naturelle ». L’ESA a épuisé son carburant, vidé ses batteries et abaissé le satellite de son altitude de 785 km à 573 km. Cela a réduit le risque de collision avec d’autres satellites et débris spatiaux. En conséquence, il n’a été possible de contrôler ERS-2 à aucun moment lors de sa rentrée et la seule force à l’origine de sa descente était la traînée atmosphérique imprévisible.

En plus de laisser un héritage remarquable de données qui continuent de faire progresser la science, cette mission exceptionnelle a ouvert la voie à de nombreux satellites actuels et à la position de l’ESA à l’avant-garde de l’observation de la Terre.

Carte des boules de feu ERS-2

Le satellite ERS-2 de l’Agence spatiale européenne (ESA), le deuxième vaisseau spatial européen de télédétection, a achevé sa rentrée dans l’atmosphère terrestre le 21 février sous la forme d’une brillante boule de feu au-dessus de l’océan Pacifique Nord. Crédit : ESA

La rentrée d’ERS-2 fait partie des efforts plus larges de l’ESA pour assurer la durabilité à long terme des activités spatiales. Il s’agit notamment de l’initiative Clean Space de l’ESA, qui promeut le développement de nouvelles technologies pour des missions spatiales plus durables en collaboration avec la communauté spatiale européenne au sens large, ainsi que de l’approche zéro débris, qui réduira encore davantage les débris laissés sur les orbites terrestres et lunaires en missions futures.

Le satellite européen de télédétection ERS-1, lancé en 1991, transportait une charge utile complète comprenant un radar imageur à synthèse d’ouverture, un altimètre radar et d’autres instruments puissants pour mesurer la température de la surface de l’océan et les vents en mer. ERS-2, qui chevauchait ERS-1, a été lancé en 1995 avec un capteur supplémentaire pour la recherche sur l’ozone atmosphérique.

Au moment de leur lancement, les deux satellites ERS étaient les engins spatiaux d’observation de la Terre les plus sophistiqués jamais développés et lancés par l’Europe. Ces satellites très performants de l’ESA ont collecté une multitude de données précieuses sur les surfaces terrestres, les océans et les calottes polaires et ont été appelés à surveiller les catastrophes naturelles telles que les graves inondations ou les tremblements de terre dans les régions reculées du monde.

Les deux satellites ERS ont été construits avec une charge utile principale composée de deux radars spécialisés et d’un capteur d’imagerie infrarouge. Les deux ont été conçus comme des jumeaux identiques avec une différence importante : ERS-2 comprenait un instrument supplémentaire pour surveiller les niveaux d’ozone dans l’atmosphère.

Peu après le lancement d’ERS-2 en 1995, l’ESA a décidé de relier les deux satellites lors de la première mission « tandem » qui a duré neuf mois. Pendant cette période, la fréquence et le niveau croissants de données disponibles pour les scientifiques ont offert une opportunité unique d’observer des changements sur un laps de temps très court, puisque les deux satellites tournaient autour de la Terre à seulement 24 heures d’intervalle.

En mars 2000, une panne d’ordinateur et de contrôle gyroscopique a conduit l’ERS-1 à mettre fin à ses opérations, après avoir largement dépassé sa durée de vie prévue.

En juillet 2011, l’ESA a décidé de retirer également ERS-2 et le processus de désorbite du satellite a commencé.

Au cours de leur durée de vie, les données ERS ont soutenu plus de 5 000 projets produisant quelque 4 000 publications scientifiques. Les données archivées nous fournissent encore aujourd’hui une mine d’informations et sont maintenues accessibles et continuellement améliorées dans le cadre du programme spatial Heritage pour construire des séries de données à long terme avec des missions successives, notamment Envisat, la famille des explorateurs de la Terre de l’ESA et les Sentinelles Copernicus. .

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