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Amazon a émis 44 millions de tonnes de dioxyde de carbone, soit presque autant que le Danemark

fortune de jeff bezos

Grâce à des abonnements Prime qui permettent d’être livré plus rapidement, Amazon a imposé une exigence de rapidité dans les livraisons qui provoque une consommation encore plus importante de CO2. Ses concurrents tentent également d’améliorer leurs propres livraisons au détriment de la préservation de la planète.

Cette course effrénée à la rapidité que se livrent les plus grandes plateformes de commerce électronique provoque une émission toujours plus importante de dioxyde de carbone du détaillant jusqu’aux services postaux qui livrent devant votre porte en passant par les sociétés de logistique.

Des délais de livraison plus courts signifient une utilisation toujours plus importante du fret aérien et moins d’optimisation des itinéraires pour les entreprises de logistique.

Amazon, dont la croissance continue de progresser malgré les critiques, a émis l’an dernier 44 millions de tonnes de dioxyde de carbone, soit à peu près la même chose que le Danemark.

Les livraisons individualisées d’Amazon avec des arrêts fréquents des livreurs dans les quartiers résidentielles est l’une des principales raisons de ces émissions de carbone. Les multiples tentatives de livraison lorsque le client est absent ou encore les nombreux retours de produits augmentent également les émissions.

A Londres et New-York, les municipalités ont tenté d’endiguer ce phénomène en imposant des restrictions sur les livraisons de jour et en créant des zones à faibles émissions dans les centres-villes qui interdisent certains véhicules.

Une étude réalisée par le cabinet de conseil Bain & Company a révélé qu’en doublant le nombre moyen d’articles achetés par transaction de commerce électronique et en évitant les expéditions fractionnées, les détaillants peuvent réduire les émissions moyennes par article de 30%.

Les choix des clients lors de leurs achats en ligne peuvent également avoir un impact sur l’empreinte carbone de l’achat. Les décisions d’opter pour une livraison plus lente, de regrouper plus d’articles dans une commande ou de récupérer le produit dans un magasin local réduisent toutes les émissions.

Des analyses que conteste Amazon qui au contraire justifie ses livraisons rapides par des entrepôts au plus près des consommateurs.

« Bien que cela soit contre-intuitif, les vitesses de livraison les plus rapides génèrent le moins d’émissions de carbone car ces produits sont expédiés depuis des centres de distribution très proches du client », a déclaré un porte-parole d’Amazon.

Une position que ne partage pas Thorsten Runge, ancien cadre d’Amazon, qui explique que l’envoi de colis vers des centres de livraisons urbains « ajoute une autre étape » au voyage d’un article.

Face à la pression croissante de ses employés, Amazon a promis de mieux lutter contre le réchauffement climatique en s’engageant à atteindre zéro émission nette de carbone d’ici 2040 et a déclaré que 80% de son énergie proviendra de sources renouvelables d’ici 2040.

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