L’ONU a de nouveau échoué à trouver une solution politique à la crise de l’urgence climatique. Tandis que les médias et chefs d’Etat critiquaient le discours de Greta Thunberg, les grands pollueurs refusaient de s’entendre sur des engagements forts pour le climat.
Malgré les efforts d’Antonio Guterres, le monde a de nouveau échoué devant la crise civilisationnelle qui nous guette. Pourtant, le Secrétaire général de l’ONU avait prévenu les chefs d’Etat sur leur obligation morale de venir avec des « plans concrets et réalistes et non pas des discours ».
« Est-ce que cela a du sens de donner des milliers de milliards aux industries fossiles et à la construction de nouvelles centrales à charbon ? », a interrogé Antonio Guterres en ouvrant le sommet, répétant que « le coût le plus élevé est celui de l’inaction ».
La réunion de l’ONU visait à prouver l’implication des Etats dans le combat contre le réchauffement de la planète. Cependant, même les pays signataires de l’accord de Paris, qui s’étaient mis d’accord sur baisse des émissions de gaz à effets de serre afin d’atteindre entre +1.5°C et 2°C d’ici 2100, n’ont pas été capable d’assurer leurs engagements puisque les émissions mondiales ne cessent d’augmenter.
« Antonio Guterres a eu le courage de placer la barre haut, là où elle devait être, mais la réponse des Etats n’est pas à la hauteur. La dissonance est grande », tacle Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat et architecte de l’accord de Paris.
Le secteur privé comme seule satisfaction
Malgré ce nouvel échec de l’ONU et des Etats à agir concrètement contre le réchauffement climatique, les secteurs privé et financier, comme la Fondation Bill et Melinda Gates ou encore la Banque mondiale, se sont mobilisés en promettant de débloquer 790 millions de dollars pour renforcer la résilience de 300 millions de petits exploitants agricoles face aux impacts du réchauffement climatique.
D’ici 2025, ce sont pas moins de 1000 milliards de dollars de projets qui seront mis en oeuvre par des banques nationales et régionales de développement de 25 pays, dont l’Agence française de développement. Le Fond vert pour le climat, une structure financière visant à soutenir les pays du Sud avec l’argent des pays du Nord, a désormais 7 millards de dollars pour sa recapitalisation.
Ces nouvelles venues de New-York ne rassureront pas les citoyens du monde conscients que même des milliards de dollars ne sauveront pas une Humanité qui se suicide dans une quête perpétuelle de croissance. La solution politique ne semble pas pour demain à l’heure où les experts nous annoncent que le temps nous est compté.