Plusieurs blocus de lycées ont été organisés ce mardi 3 novembre pour dénoncer l’absence de mesures sanitaires. Des altercations ont eu lieu entre les manifestants et la police venue sur les lieux pour débloquer l’entrée de l’établissement scolaire.
Fait grave, des policiers n’ont pas hésité à menacer des journalistes et les ont gazés alors qu’ils étaient identifiables et dans l’exercice de leur fonction.
Le journaliste indépendant Clément Lanot, connu pour son travail sur le terrain, a été victime de la violence des policiers. Il a filmé les faits.
Je viens d’être gazé par un policier (avec d’autres journalistes) alors que je suis identifiable (carte de presse + caméra).
— Clément Lanot (@ClementLanot) November 3, 2020
Coup de coude+menace de nous écraser avec un camion.
Nous étions en dehors du périmètre d’intervention. Les policiers ne portaient pas tous un masque. https://t.co/Ius5cB68bY pic.twitter.com/677D7Kt4XZ
Le compte Twitter, Xenia_Sputnik, qui couvrait également le blocage du lycée Colbert (Paris) a pu filmer sous un autre angle cette violence policière.
Ces dernières années, les journalistes français ont de plus en plus de mal à faire leur travail correctement à cause notamment de la répression policière. Le syndicat de journalistes SNJ a dénoncé à de nombreuses reprises ces attaques contre les reporters qui couvrent les manifestations.
Tout journaliste doit pouvoir exercer sa mission d’information sans être entravé dans l’exercice de sa profession. @IFJGlobal @EFJEUROPE
— SNJ – premier syndicat de journalistes (@SNJ_national) November 3, 2020
Cette nouvelle affaire intervient alors que le Ministre de l’Intérieur a annoncé hier chez Jean-Jacques Bourdin que la diffusion des images de policiers sur les réseaux sociaux allait désormais être interdite. Un projet de loi est en discussion.
De nombreux activistes accusent les syndicats de police de vouloir cacher la vérité des faits sur le terrain et notamment la violence des interventions.
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